Ça y est, la glace est cassée entre nous…
C’est-à-dire qu’on devrait être moins gêné de discuter ensemble.
J’ai reçu de bons commentaires à la suite de mon premier blogue. On m’a dit que ça me ressemblait… qu’on percevait bien ma véritable passion pour mon métier ! On a toutefois remarqué que je n’avais pas négligé d’y mettre un soupçon d’humour… l’épice de la vie que je préfère.
La fin des classes approche à grands pas pour les enfants, petits et grands, mais pour ceux qui souhaitent apprendre des trucs sur la carrière d’auteure, ça ne fait que commencer.
Avant d’entreprendre quoi que ce soit, je vous demanderais ce que représente l’écriture pour vous.
- Complétez-vous un journal quotidien ou l’avez-vous fait auparavant ?
- Si oui, combien de temps ça a duré ou peut-être avez-vous continué ce rituel ?
- Avez-vous déjà entretenu une correspondance avec quelqu’un ? Que ce soit dans votre jeunesse ou à l’âge adulte.
- Est-ce que ça vous semblait facile ou plutôt complexe ?
- Avez-vous du papier et des crayons qui traînent un peu partout dans la maison ?
- Inutile de préciser que ça dérange votre conjoint… ça fait partie du métier.
- Êtes-vous du genre à noter une phrase entendue ou une pensée qui vous traverse l’esprit, que ce soit sur une serviette de table, un napperon de restaurant ou une vieille enveloppe ?
- Vous êtes-vous déjà levé durant la nuit pour écrire ?
- Que se passe-t-il quand vous allez là où il y a des livres à vendre ? Dans une librairie, un magasin de grande surface ou un marché aux puces… avez-vous pu vous retenir de vous en procurer un ou deux et peut-être même trois ?
- Cette fois-ci, je vous dirais qu’il est préférable de laisser votre conjoint à la maison pour faire ces courses. Pour ma part, je peux rester des heures là où il y a des livres.
- Il existe d’autres symptômes, mais inutile de trop en mettre.
Petit conseil, n’en parlez surtout pas à votre médecin, car vos symptômes sont tout à fait normaux. Vous n’avez pas le mal imaginaire, mais plutôt
une créativité fertile qui cherche à fleurir.
Il ne se passe pas une journée sans que je prenne un crayon dans mes mains. Je souffre de tous les maux que je vous ai mentionnés auparavant, mais j’ai maintenant trouvé la solution.
Je vais écrire jusqu’à la fin de mes jours.
Jamais je ne guérirai de ce syndrome !
J’ai un gros défi à relever. Madame Janette Bertrand soulignera l’an prochain son 100e anniversaire de naissance et elle manie la plume encore jour après jour. Je me suis dit, la dernière fois où je l’ai rencontrée dans un Salon du livre, que j’en ferais tout autant.
L’étincelle qui brillait dans ses yeux m’a convaincu qu’elle exerçait le plus beau métier du monde.
L’écriture ne coûte rien, si ce n’est que du papier et un crayon.
Il s’agit d’un passe-temps accessible à tous, petits et grands.
Bien sûr, on peut utiliser l’ordinateur, mais il y a toujours un lien entre le cœur et le papier. C’est du moins ce que je ressens, même si je travaille beaucoup avec la technologie par nécessité.
Je vous suggère de commencer par aller vous magasiner un cahier qui vous plaira et laissez-vous tenter par celui sur lequel vous avez immédiatement posé les yeux. Même s’il vous semble un peu dispendieux, n’oubliez pas.
Il sera le gardien de votre pensée, alors faite le bon choix.
Ajoutez à cela un stylo qui saura tracer chaque lettre avec votre style. Que votre écriture soit régulière, élégante, illisible, enfantine, tremblante ou fine, il s’agit de la vôtre et celle de personne d’autre.
Maintenant que nous avons réglé le matériel nécessaire, trouvez-lui une place particulière dans votre demeure.
Pour ma part, j’ai choisi de le ranger dans ma table de chevet. Avant de me mettre au lit, il m’apparait important de clore ma journée en traçant une phrase ou deux.
Je ne sais pas si c’est une idée que je me fais, mais il me semble que mon cœur bat un peu plus vite quand j’ouvre la porte de ce petit meuble antique. J’ai tellement raconté d’événements dans ce recueil, des bons et de plus difficiles moments, que je le trouve parfois lourd à manipuler.
Ce sera différent pour vous au début puisqu’il sera léger comme une plume et encore si naïf. Avec le temps, vous apprendrez à lui faire confiance et à vous en remettre à lui.
Ce cahier ne sera pas votre manuscrit, mais il sera celui qui vous conduira à l’écriture de votre toute première histoire et jamais vous ne l’abandonnerez pour un projet, si important soit-il.
Un dernier conseil à retenir !
N’oubliez surtout pas qu’il aura été le tout premier dans votre vie d’auteur…
et jamais on n’oublie le premier.