Ça y est, la glace est cassée entre nous… C’est-à-dire qu’on devrait être moins gêné de discuter...
L’ÉTÉ, UN TEMPS PARFAIT POUR LA LECTURE
Ce qui me chagrine le plus, c’est que depuis que je suis auteure, je ne m’accorde plus beaucoup de temps pour dévorer tous ces romans ou biographies que j’ai amassés dans ma bibliothèque.
Rassurez-vous, je n’ai pas complètement abandonné ce passe-temps, mais il n’occupe plus la première place dans mes priorités, l’écriture lui ayant ravi la palme.
Il ne faut toutefois pas oublier que l’un ne va pas sans l’autre, car on ne peut arrêter de se nourrir de toutes ces belles phrases composées par les écrivains et écrivaines.
Dans mon enfance, les tout-petits ne recevaient que rarement des livres en cadeau. On nous offrait une poupée, un casse-tête ou un jeu de société, du genre, les serpents et les échelles qui devaient nous apprendre à compter et surtout à gérer notre colère de devoir toujours recommencer.
Les gens plus aisés achetaient à leurs enfants des poupées Barbie avec tous ses accessoires, les derniers jouets annoncés à la télé par la compagnie Mattel ou des vêtements à la mode.
Sans être jalouse, je les enviais un peu, surtout l’année où les bottillons de majorettes ont pris le marché. J’aurais tellement voulu en avoir une paire. Ça me fait rire aujourd’hui.
Autre temps, autres mœurs.
Il faut admettre qu’au milieu des années 1970, les individus n’offraient que rarement des livres en cadeau.
De nos jours, dès les premiers mois, les poupons ont de petits bouquins de caoutchouc qu’ils peuvent regarder, manier et mâchouiller pendant qu’ils marinent dans le bain.
Le contact avec les images et les mots s’effectue dès ce moment-là… avec une bonne gorgée de l’eau du bain !
S’ajoutent à cela tous ces livres d’histoires qu’ils nous demandent de leur lire avant de s’endormir. On nourrit ainsi leur imagination et on agrandit leur vocabulaire.
À mon époque, c’est la bibliothèque de ma municipalité qui a comblé le vide de mes jeunes années et elle occupe toujours une place importante dans ma vie.
Je me souviens encore de la bibliothécaire, madame Agathe (la tante de ma meilleure amie). Je la trouvais sévère et elle m’intimidait au plus haut point. Si on avait le malheur de parler, elle n’hésitait jamais à nous rabrouer. Nous n’étions pourtant que des petits êtres heureux d’avoir accès à tous ces livres de tous formats, de mille et une couleurs et surtout porteurs de tant de contes fabuleux.
Un conseil : si certains jours vous vous sentez aigri et que même les mignons bambins ne vous font pas sourire, je connais un remède infaillible. Accordez-vous quelques minutes, prenez un crayon et une feuille de papier et écrivez tout ce qui vous passe par la tête. Ça fonctionne très bien et ça libère tellement.
Trêve de plaisanterie…
J’ai apprécié tout autant la lecture que j’aime aujourd’hui rédiger des textes. Il s’agissait probablement d’un itinéraire à parcourir pour devenir romancière.
Je me demande maintenant où vous en êtes rendu côté depuis mon deuxieme blogue.
Vous êtes-vous procuré un beau volume, un stylo, ou bien vous aviez déjà tout ça à la maison ?
Je vous imagine face à la première page, cette fameuse page blanche devant laquelle tout le monde se pose la même question !
- Par quoi je commence !
- Vaut-il mieux que je trace la date en premier ?
- Personnellement, je note toujours le jour où j'ai débuté un nouveau cahier et je le fais au verso de la page couverture.
- C’est facile pour elle, c’est une auteure !
Je vais donc vous donner un truc que j’utilise très souvent et que j’ai appris lors du premier atelier d’écriture auquel j’ai participé, il y a déjà plusieurs années.
L’animatrice appelait ça une constellation.
On inscrit un mot, le premier qui nous vient en tête et ensuite on trace tout autour les 8 premiers mots auxquels vous pensez.
En second lieu, vous racontez une courte histoire dans laquelle ceux-ci seront inclus.
Je vous promets de ne pas tricher et j’écris un court texte contenant tous ces mots.
Quand je me retrouve devant une page blanche, je ne panique plus jamais. Ou bien je prends une pause et j’attends à demain pour finir mon histoire ou alors, plutôt d’avoir les « bleus », je revêts ma plus belle robe, celle que j’ai trouée avec mes ciseaux en enlevant l’étiquette d’achat et je m’installe pour rédiger un texto de deux lignes à ma meilleure amie et lui demander de m'accompagner au resto.
Ça pourrait donner ceci également…
L’autrice qui vous dit ne jamais avoir fait face à une page blanche vous ment probablement. Ou bien elle possède du papier de couleur, genre ces feuilles trouées jaune, bleu, rose et vert qu’on utilisait à l’école.
Elle va sûrement patienter jusqu'à demain pour écrire. Elle va plutôt lire à nouveau la dernière ligne de l’histoire que son futur ex-mari lui a rédigé sur la lettre où il lui annonce qu’il la quitte. Pour se calmer, elle va finir de jeter dehors les quelques vêtements et articles personnels qu’il a oublié d’apporter.
Je viens de vous révéler le truc qui me permet de ne jamais abandonner.
On avance pas à pas, et ce sont des petits exercices de ce genre qui vous aideront à créer des textes fabuleux.
La prochaine fois, je vous en dirai un peu plus sur mon parcours.
Bonne semaine